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Communiqué de presse | |
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IVG : et la liberté ?
Hier,
mardi 21 janvier, dans la nuit, l’Assemblée Nationale a voté la partie
du projet de loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes modifiant
substantiellement la législation sur l’Interruption Volontaire de
Grossesse (IVG), d’une part en faisant de cet acte un « droit » à part
entière et non plus seulement « en cas de détresse », et d’autre part en
étendant le champ d’application du délit d’entrave à l’accès à
l’information.
Un
tel texte accroît la banalisation de l’IVG, la solitude et la
souffrance des femmes qui y sont confrontées et vient encore saper les
nécessaires solidarités familiales, sociales qui devraient venir les
entourer dans une telle situation. Il y a de plus lieu de s’inquiéter à
propos de la liberté d’expression que le Gouvernement met, une nouvelle
fois, à mal.
Comment
définir objectivement les contours de ce que le Gouvernement appelle
une « entrave à l’information » ? A-t-il pris soin de consulter et
d’entendre toutes les parties, à commencer par les femmes elles-mêmes, y
compris celles qui ont avorté ? Comment comprendre le fait que, une
fois de plus, sur un sujet important qui est loin de faire consensus et
qui divise les Français,
cette loi soit débattue de nuit ? De telles conditions de débat, déjà
mises en œuvre pour faciliter l’approbation de la loi Taubira sur le
mariage et l'adoption ou encore du texte sur la recherche sur l’embryon,
suscitent des inquiétudes quant à la manière d’envisager la démocratie.
Les
AFC s’indignent de telles méthodes pour voter une loi qui fait un pas
supplémentaire vers une société où rien n’est fait pour protéger les
plus faibles d’entre nous que sont les enfants à naître et où les
adultes considèrent la vie humaine de la génération suivante en fonction
de leurs désirs.
Elles poursuivent sans relâche leurs actions de terrain, notamment dans
le domaine de l’éducation relationnelle, affective et sexuelle.
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