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Communiqué de presse | ||
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Juger une vie, répondre par la mort : est-ce la société que nous voulons ?
Le rapporteur public du Conseil d’Etat vient de demander
aux membres de cette instance d’ordonner l’arrêt de l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert.
Pour
les AFC, cet avis constitue – même s’il n’était pas suivi par les
membres du Conseil d’Etat – une transgression qui, bien loin de régler
la situation difficile dans laquelle se trouvent Vincent Lambert et ses
proches, ajoutera de la souffrance à la souffrance.
Cet
avis tranche aussi avec la prudence des experts médicaux sollicités. En
se fondant sur l’irréversibilité des lésions, le magistrat entend
placer une frontière : celle de l’humanité, celle de la valeur d’une
vie.
Les membres du Conseil d’Etat doivent aussi avoir conscience que leur décision dépassera le strict cas de Vincent Lambert.
Les
AFC tiennent à nouveau à rappeler que l'accompagnement des personnes en
fin de vie appelle d'abord des actions de terrain et certainement pas
des décisions de justice ou de nouvelles lois qui instaureraient un «
droit à mourir ». La mort ne saurait être en aucun cas une réponse à la
souffrance.
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