Le Centre
européen pour le droit et la justice (ECLJ) nous
invite à nous mobiliser et à interpeller l'Assemblée
parlementaire du Conseil de l'Europe pour garantir
les droits fondamentaux des nouveaux-nés :
Chaque
année, de nombreux enfants naissent vivants lors
d'avortements, en particulier quand ils sont
pratiqués au-delà de la 20ème semaine de
grossesse. Ces enfants sont le plus souvent
abandonnés à la mort sans soins, luttant pour
respirer pendant parfois plusieurs heures, ou tués
par injection létale ou asphyxie, puis jetés avec
les déchets biologiques.
Le 19
novembre, veille de la journée internationale des
droits de l'enfant, le Commissaire aux droits de
l'homme du Conseil de l'Europe a fait savoir qu'il
estime que la pratique de l'infanticide néonatal ne
relève pas de sa compétence et refuse de rencontrer
des ONG désireuses de l'informer à ce sujet. En
juillet 2014, le Comité des Ministres ne parvenait
pas à se prononcer sur ce même sujet.
L'ECLJ
appelle à saisir l'Assemblée parlementaire.
Par un
courrier du 1
er novembre, quatre
organisations non gouvernementales (le
Bureau
international catholique de
l'enfance, l'
Union mondiale des
organisations féminines catholiques,
la
Fédération des associations familiales
catholiques en Europe et le
Centre
européen pour le droit et la
justice) ont demandé à M. Nils Muižnieks, le
Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de
l'Europe, de le rencontrer pour
lui
remettre un dossier exposant le sort des enfants
nés vivants après un avortement.
Ces faits sont attestés par des données
officielles et des témoignages de sages femmes. Une
étude publiée dans le
British
Journal of Obstetrics and Gynaecology a
conclu qu'à 23 semaines de gestation, le taux
d'enfants survivant à l'avortement atteint 10%.
Laisser des enfants agoniser sans soins, ou les
tuer, simplement parce qu'ils ne sont pas désirés,
est inhumain. C'est pourquoi, ces ONG voulaient
rencontrer le Commissaire aux droits de l'homme pour
lui demander de réaffirmer que tous les êtres
humains nés vivant, ont le même droit à la vie et
aux soins de santé, sans discrimination fondée sur
les circonstances de leur naissance, conformément
aux droits de l'homme.
Mais le Commissaire a refusé de recevoir ces ONG,
estimant que sa compétence
« ne couvre pas les
questions soulevées ». Pourtant, le 15 janvier
2014, il avait
pris
position publiquement contre les avortements
sélectifs en fonction du sexe, demandant leur
interdiction pénale. En outre, la Convention
Internationale relative aux Droits de l'Enfant,
dont on célèbre le 25
ème anniversaire,
rappelle que «
l'enfant, en raison de son manque
de maturité physique et intellectuelle, a besoin
d'une protection spéciale et de soins spéciaux,
notamment d'une protection juridique appropriée,
avant comme après la naissance ».
Déjà,
saisi
par un député de cette violation des droits
fondamentaux, le Comité des Ministres du Conseil de
l'Europe, qui réunit les gouvernements des 47 Etats
membres,
n'avait
pas réussi, en juillet dernier, à trouver un
accord sur les mesures à prendre «
pour garantir
que des fœtus qui survivent à un avortement ne
soient pas privés des soins médicaux auxquels ils
ont droit (en leur qualité de personnes vivantes
au moment de leur naissance) en vertu de la
Convention européenne des droits
de l'homme ». Certains gouvernements, par
crainte de remettre en cause l'avortement tardif,
refusaient de reconnaître publiquement que ces
nouveau-nés ont des droits.
Le refus du Commissaire aux droits de l'homme et
l'incapacité du Comité des Ministres à affirmer que
tous les nouveau-nés ont le droit à la vie et aux
soins de santé est une honte et manifeste un
consentement tacite à l'infanticide et aux
traitements inhumains.
Reste encore l'Assemblée parlementaire du Conseil
de l'Europe qui pourrait peut-être avoir le courage
d'affronter ce sujet et de suppléer aux manquements
du Commissaire et du Comité des Ministres.
A cette fin, l'ECLJ va saisir officiellement
l'Assemblée parlementaire, conformément à la
procédure de pétition prévue à l'article 65 du
règlement de l'Assemblée. Cette procédure permet à
tout citoyen de demander au Présidente et au Bureau
de l'Assemblée d'inscrire un sujet à l'ordre du
jour.
Afin de donner du poids à cette demande auprès
de l'Assemblée, l'ECLJ invite toute personne à
s'associer à cette Pétition, parce qu'il
est urgent de dénoncer ces
infanticides et d'y mettre
fin :
Violette et l'ensemble de l'équipe de CitizenGO,
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