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Communiqué de presse | |
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La Justice peut-elle condamner une personne à mourir ?
Le
Conseil d’Etat vient de trancher aujourd’hui, mardi 24 juin 2014, s’il
était légal et opportun d’arrêter la vie de Vincent Lambert,
tétraplégique, dont les capacités physiques et mentales n’ont pas été
jugées suffisantes pour justifier de continuer à l’hydrater et à
l’alimenter.
Cette
décision ouvre des perspectives très inquiétantes : qu’en sera-t-il de
l’avenir des 1 700 patients – connus – qui souffrent des mêmes
pathologies que Vincent Lambert ?
Au nom de qui et de quels critères – capacités physiques, mentales, de souffrance... – et sur quelles bases juridiques la Justice peut-elle décider si une personne a le droit ou non de continuer à vivre ? Pour les AFC, une telle décision remet gravement et profondément en cause l’humanité de notre société et altère durement la confiance que les Français pourraient avoir dans la Justice, dont ils attendent qu’elle les protège quel que soit leur état de santé.
L'expérience
montre, dans d'autres pays qui ont ouvert des possibilités analogues,
toujours présentées comme « exceptionnelles » et « isolées », que la
demande d'euthanasie n'a pas reculé et s'est au contraire développée,
jusqu'à envisager aujourd'hui que des personnes démentes ou des jeunes
en grande souffrance puissent
être concernés. Certains de ces pays (Pays-Bas, Belgique...)
connaissent même un exode de leur population âgée vers d’autres pays,
signe de l’inquiétude qui est la sienne.
Les
AFC rappellent que la prise en charge des personnes en fin de vie
appelle d'abord des actions de proximité et d’accompagnement et
certainement pas de nouvelles lois qui instaureraient un « droit à
mourir ».
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