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Communiqué de presse | |
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IVG : la loi Hamon protège mieux les biens de consommation !
Aujourd’hui s’ouvre à
l’Assemblée Nationale le débat sur la loi santé, après amendements
adoptés par la commission des affaires sociales.
Parmi ces amendements,
l’un concerne la suppression des 7 jours de réflexion obligatoire
jusque-là en vigueur pour les femmes demandant une Interruption
Volontaire de Grossesse (IVG), au motif que cette disposition serait infantilisante.
Après le remboursement à
100% de l'IVG en 2013, la suppression de la condition de détresse et la
prétendue reconnaissance d'un « droit fondamental » en 2014, ce rapport
encourage à faire de l'IVG une réponse impulsive à une situation
imprévue sans laisser aux femmes le temps de la réflexion.
L’annonce d’une grossesse
est toujours un moment de vulnérabilité pour les femmes. Loin de les
infantiliser, ce délai de réflexion leur permet de prendre du recul par
rapport à une situation déstabilisante, surtout lorsqu’elle s’accompagne
de pressions de l’entourage.
Il est tout de même
curieux que la Loi Hamon de mars 2014 ait porté à 14 jours le délai de
réflexion minimum pour des montants bien plus faibles qu'un achat
immobilier, et que pour le devenir de l'être humain (celui de la mère
comme celui de l'enfant), on veuille retirer cette prérogative. D’autant
que, la décision d’interrompre une fois prise et mise en œuvre, aucun
retour en arrière n’est possible. Nous signalons à cette occasion
l’ambigüité du terme employé. Une interruption laisse entendre que l’on
peut reprendre ce que l’on a interrompu. Dans le cas d’une IVG, il ne
s’agit pas d’une interruption, mais de l’arrêt définitif d’une vie.
Ce vote reflète la
volonté mortifère qui prévaut dans notre pays, qui, avec 210 000
avortements annuels et des mesures répétées pour favoriser les IVG, se
montre incapable de protéger la vie des plus faibles de ses membres et
d'éviter le recours quasi systématique à l'IVG devant une grossesse
imprévue.
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